Les océans des hautes latitudes: préservation ou exploitation?

Souvent en marge des analyses et des préoccupations, les océans des hautes latitudes, l'océan arctique et l'océan antarctique, sont des espaces maritimes objet de convoitise internationale, entre exploitation et préservation.

 

Ces deux océans si différents entre eux ont toutefois un point en commun: la volonté des Etats de se voir attribuer des droits souverains sur ces espaces.  

L'Antarctique a fait l'objet d'un traité portant sur son statut, signé le 1er décembre 1959 et entré en vigueur en 1961. Par cette convention international les prétentions territoriales des Etats ont été gelées et la reconnaissance de leurs prétentions a été repoussée. D'autres accords internationaux relatifs à l'Antarctique existent, ce qui prouve que le cadre juridique relatif à cet espace maritime est bien défini à ce jour, à la différence du statut de l'Arctique.

 

Bordé d'Etats souverains avec des prétentions sur ses eaux bordières grâce à la possible extension de leurs plateaux continentaux jusqu'à 350 milles marins, l'Arctique est assujetti à un conflit permanent entre préservation et exploitation. Le grand nombre de tentatives visant à faire assimiler ses bras de mer aux eaux intérieures des différents Etats côtiers, fragilise son statut juridique, dans le seul but individuel de mieux contrôler les passages et ne pas se voir appliquer le principe du passage inoffensif, défavorable pour l'Etat côtier.

Cela ne peut qu'engendrer des conflits d'usage et des risques d'exploitation et devient particulièrement flagrant en période estivale, en réduction de la réduction de la banquise à hauteur des détroits, ce qui est communément appelé "passage à Nord-Est" et "passage à Nord-Ouest".  Ces ouvertures permettent le début de mouvements de navigation privilégiés car  beaucoup plus courts et rapides. En contrepartie, cela engendre une intrusion massive de navires qui fragilise les ressources naturelles de ces endroits sensibles.

 

Si la question se pose donc en termes différents pour les deux océans, les enjeux sont bien communs.