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Affichage des articles du décembre, 2017

Questions autour du Jus cogens

La question des normes impératives est l'une des premiers aspects étudiés par le droit international et l'un des fondamentaux. Elle doit être rattachée à la question des conditions de validité d’un traité. La position traditionnelle du problème est, en effet, la suivante : la validité d’un traité dépend-t-elle de la licéité de son objet ? Les théoriciens de l’école moderne du droit naturel estimaient déjà qu’il existe des règles fondamentales auxquelles les États ne sauraient déroger. G. Scelle quant à lui propose d’établir une hiérarchie des normes coutumières en distinguant, au sein du droit coutumier, les normes impératives (jus cogens) et les normes modifiables par une convention ultérieure. Ce domaine de supra légalité, qu’il qualifie de « droit commun international », regroupe des normes garantissant les libertés individuelles et la liberté collective. Cependant, le jus cogens est restée une notion abstraite jusqu’à sa consécration par la Convention de Vienne sur le

Comment se conclue un traité?

L’art. 38 du Statut de la Cour Internationale de justice dispose que la Cour applique notamment: « les conventions internationales, soit générales, soit spéciales, établissant des règles expressément reconnues par les États en litige ». Les traités internationaux bilatéraux (entre deux États) ou multilatéraux (auxquels plusieurs États sont parties) constituent une source essentielle du droit international. La Convention de Vienne (CV) sur le droit des traités signée le 23 mai 1969 a codifié le droit coutumier relatif aux traités. Oeuvre de la Commission du droit international, la convention, au-delà de la codification, contient des dispositions de droit nouveau participant ainsi au développement progressif du droit international. Elle est entrée en vigueur le 27 janvier 1980, après le dépôt du 35e instrument de ratification (CV, art.84). Cette entrée en vigueur tardive reflète les oppositions de certains États aux dispositions de droit nouveau contenues dans la convention. D’aille

L'origine jurisprudentielle du règlement des différends en matière d'investissements étrangers

La Cour Permanente de Justice internationale (CPJI), devancière de la Cour internationale de Justice (CIJ), a eu l'occasion, déjà dans les années 20 de connaître de différents litiges afférents aux investissements. On peut alors répartir ce contentieux en trois groupes. D'une part, avec l'affaire Mavrommatis, la Cour marque les débuts de sa compétence dans les litiges sur les investissements, d'autre part, elle se trouve très tôt à devoir se confronter avec le développement des emprunts étrangers dans les années 20 et 30 et qui ouvrent le contentieux monétaire et enfin la question se pose à nouveau avec les mesures d'expropriation en Haute-Silésie, au lendemain de la première guerre mondiale, et avec lesquelles on rentre dans le véritable contentieux relatif aux investissements et avec lesquelles elle dessine les contours d'une régulation qui sera son héritage pour la CIJ. La question de la compétence de la Cour pour connaître des litiges concernant les intérê

Qu'est-ce qu'est la compétence universelle?

La compétence universelle est obligatoire aux yeux du droit international, dans une certaine mesure et pour certains crimes seulement. En effet, les pays qui ont adhéré à différentes conventions de protections de droits fondamentaux se retrouvent obligés par ces mêmes conventions de réprimer les crimes les plus graves : • Les crimes de guerres : rechercher les suspects présents sur le territoire et les poursuivre ou les dénoncer à d'autres juridictions qui les poursuivront sous des charges suffisantes (Convention de Genève, art. commun 49/50/129/146). • Les crimes contre l'humanité doivent être réprimés là où ils sont commis. L'État du lieu d’arrestation est titulaire de l’obligation d’assurer les poursuites s’il n’extrade pas l’auteur vers un autre État. • Les crimes de génocide : seuls les États où a eu lieu le génocide doivent poursuivre, les autres États n’ont d’autre obligation que celle d’extrader ces auteurs vers l’État du lieu du crime (article VII de la C

Les origines de la régulation des investissements internationaux

La régulation des investissements internationaux de la Cour internationale de Justice est l'une des étapes historiques d'un long processus qui, après avoir connu la naissance et le développement d'opérations économiques internationales tels les investissements privés étrangers, a vu croître la nécessité d'un juge capable de réguler ce domaine et de trancher les litiges pouvant naître de ceux-ci. Ce processus est très ancien et montre les étapes qui ont permis d'arriver à la régulation actuelle. Certes, les véritables sources de la jurisprudence de la Cour internationale de Justice en la matière sont à rechercher dans son ancêtre, la Cour permanente de Justice internationale et notamment dans son approches jurisprudentielle, mais, les sources historiques nous permettront d'encadrer avec précision la nécessité qu'un juge international appréhende cet aspect important et courant des relations économiques internationales. L'historique de la naissance et d

Les sociétés multinationales sont elles contrôlées par les États ou se trouvent-elles dans une zone de non-droit?

L’activité internationale d’une société pose un problème :  la reconnaissance de l’existence de cette société sur le plan international. Ce n’est pas parce qu’une société est reconnue en tant que telle en droit français qu’obligatoirement tous les autres droits sont obligés de reconnaître l’existence de cette société. Il faut que la société soit reconnue en tant que personne morale. Cette reconnaissance étant admise, on est confronté à la question des sociétés multinationales. Disposent-elles, comme leur nom semble l’indiquer, plusieurs nationalités ?  Quand une société prétend avoir une activité internationale, dispose-t-elle des droits nécessaires pour le faire ? Lorsque la personnalité morale d’une société lui est reconnue dans son pays d’origine, est-elle de plein droit reconnue par les Etats dans lesquels elle développe une activité ? Ces questionnements méritent réflexion. Le problème de la reconnaissance ne concerne que les sociétés ressortissantes d’un pays non membre de

Riflessioni sullo ius soli

Una tematica interessante sulla questione dello ius soli in Italia, già precedentemente affrontata in un articolo di circa un mese fa. Buona lettura! "άνδρών έπιφανών πάσα γή τάφος", la tomba degli uomini eminenti è ogni luogo. Tucidide -  La Guerra del Peloponneso - Epitaffio – Pericle Fonti consultate: articoli da Il Post – Repubblica – ADN Kronos – Messaggero – Corriere della Sera – Cristian Science Monitor – Il Fatto Quotidiano. Ho cercato di capir da loro perché. Non mi han convinto che “siccome la Germania lo adotta anche noi dobbiamo”. Loro sono la Germania, noi NO…. Chi ha postato questo stralcio di Tucidide mi ha dato l’idea per una mia riflessione su un tema che sta affliggendo i nostri politici in Parlamento, ma non più di tanto gli Italiani (che lì ce li hanno messi). Lo “IUS SOLI”. Cito Wikipedia, una fonte dell’informazione cui tutti ricorriamo (spesso e troppo): ” Ius soli “ (in latino «diritto del suolo») è un'espressione giuridica che indic