Le Kazakhstan, à la recherche d'un statut entre tradition et innovation




Le Kazakhstan, ce pays très riche en ressources naturelles, situé géographiquement dans le coeur de l'ex-Union soviétique, entre la Mer caspienne et la Chine, presque totalement enclavé, est aujourd'hui devenu la 39ème puissance économique mondiale, mais fait actuellement l'objet de controverses et de négociations. 
Peuplée par des tribus nomades turques à partir du VIIIe siècle, la région fut dominée par les Turcs avant d'être absorbée au XIIIe siècle par l’immense empire mongol de Gengis Khan (connue sous le nom de «Horde d'Or»), qui détruisit en 1218 Otrar, la ville mythique des Kazakh. Le peuple kazakh actuel naquit du métissage des Mongols et des Turcs. Le cheval était le premier parmi les animaux domestiques des Kazakh; c'était une sorte de «médiateur entre deux mondes» (la vie et la mort). Un proverbe kazakh dit que «le cheval et la mélodie (de la dombra) sont les deux ailes du Kazakh». L'islam ne fut introduit que vers le XIIe siècle, mais l'islamisation définitive n'eut lieu qu'au XIXe siècle. On peut affirmer que le peuple kazakh naquit du métissage des Mongols et des Turcs.
Le mot kazakh serait apparu au XIIIe siècle dans un dictionnaire turco-arabe. II signifiait «homme libre» (indépendant), «vagabond» (nomade) ou «exilé» (fuyard). L'origine de ce mot était d'ordre social et ne référait à aucune appartenance ethnique: le «Kazakh» était un individu libre qui avait quitté son peuple au profit de la liberté. Collectivement, les Kazakhs étaient des groupes de nomades refusant de reconnaître un État en particulier et menant la guerre contre celui-ci. 
Les Kazakhs vécurent sur le territoire du Kazakhstan où apparurent et disparurent de nombreuses peuplades et plusieurs États dont les armées conquirent de vastes parties de territoires. C'est au Kazakhstan que passait la grande «Route de la soie» en provenance des Indes et de la Chine, puis de l'Asie centrale vers l'Europe; il s'agissait d'un vaste réseau de multiples routes praticables en fonction de la situation politique et des conditions climatiques. Cette terre fut donc un véritable pont entre l'Asie et l'Europe.
Dans la seconde moitié du XVe siècle, les premiers khanats (États) kazakh se formèrent, mais sans constituer d'entité politique. Les khanats se faisaient sans cesse la guerre tout en pillant systématiquement les populations locales. Les querelles intestines et le système féodal freinèrent le développement de l'économie et de la culture tout en affaiblissant la capacité de défense des États kazakhs. À la fin du XVIe siècle, ceux-ci se divisèrent en trois «hordes» ou «jouz» (en kazakh, le mot signifie «centaine»): la Petite Horde (entre le fleuve Oural et le Sarysou), la Moyenne Horde et la Grande Horde (sur le Tchou et l’Illi).  Le territoire de la Grande Horde correspondait au Sémiretchié (100 000 yourtes), celui de la Moyenne Horde au Kazakhstan central (400 000 «yourtes») et celui de la Petite Horde au nord et nord-ouest du Kazakhstan (800 000 yourtes). Chaque yourte regroupait en moyenne quatre à six personnes. 
Afin de se défendre contre les Chinois, les Mongols et les Kalmouks de la Volga, les Kazakhs se tournèrent vers les Russes. Les incursions russes commencèrent au XVIe siècle lorsque les Cosaques, qui furent le vecteur de la pénétration russe en Sibérie et en Asie centrale, s’installèrent sur les rives du fleuve Oural. Les Kazakhs subirent dès le début du XVIIIe siècle la domination de la Russie qui encouragea l’installation des colons russes et ukrainiens dans la région. 
La politique kazakh de la Russie s’organisa en deux phases principales. L’une, de conquête, se déroula de 1730 à 1873; elle commença par la vassalisation en 1731 de la Petite Horde puis de la Moyenne Horde. La domination russe sur les Kazakhs s’affirma par la suite avec la construction de forteresses sur le Syr-Darya. L’ensemble du peuple kazakh ne fut définitivement intégré à l’empire des tsars qu’en 1873, après la soumission du khanat de Khiva. À la conquête politique succéda alors une phase de colonisation économique, surtout après le décret de 1889 qui organisait la libre installation de paysans russes au Kazakhstan.
L 'islamisation complète du Kazakhstan ne remonte qu'au début du XIXe siècle. Le nomadisme séculaire des Kazakh avait laissé jusque là peu de prise à l'islam. Ce sont essentiellement des mollahs tatars itinérants qui, de village en village, propagèrent une certaine forme de soufisme en détournant, assez superficiellement, les peuplades kazakh du chamanisme qu'ils pratiquaient. C'est pourquoi les Kazakhs n'ont pas la réputation d'être de fervents musulmans.
Plus d’un million de paysans slaves (russes et ukrainiens) et des Allemands de la Volga s’implantèrent au nord des steppes entre 1889 et 1914. Les tensions suscitées par la question agraire et la réquisition des musulmans pour le service militaire déclenchèrent la grande révolte de 1916. Les Kazakhs attaquèrent et tuèrent plusieurs milliers de colons européens. Le gouvernement du tsar répliqua par une sévère répression en expulsant près de 300 000 Kazakh vers l’actuelle province chinoise du Xinjiang.
En novembre 1917, le chef des Kazakh, Ali Khan Boukeï, demanda l’autonomie pour son pays et forma un éphémère gouvernement nationaliste. L’Armée rouge vainquit en 1919-1920 les troupes russes contre-révolutionnaires réfugiées dans les steppes et occupa le Kazakhstan qui fut proclamé en 1920 République socialiste soviétique autonome des Kirghizes (RSSA). 
Celle-ci fut transformée en République socialiste soviétique autonome kazakhe en 1925 puis, en 1936, en République socialiste soviétique du Kazakhstan fédérée de l’URSS, avant de devenir plus simplement la République socialiste soviétique du Kazakhstan. Une politique de sédentarisation forcée des nomades et de collectivisation des terres eut pour résultat de détruire la culture et le mode de vie kazakh. Des centaines de milliers d’habitants furent tués ou s’enfuirent vers la Chine. Le Kazakhstan devint un lieu de relégation des peuples «punis» par Staline en 1943 et 1944, ce qui allait accentuer son caractère pluriethnique. 
Durant la période soviétique, la poursuite de l’immigration russe et l’industrialisation dans le cadre de l’économie planifiée de l’URSS ont eu pour effet de rendre la population kazakh minoritaire sur son territoire. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la république du Kazakhstan, éloignée du front de l’Ouest, accueillit de nombreuses usines russes. En 1954, le gouvernement soviétique de Khrouchtchev lança le programme «Terres vierges et inoccupées» afin d’accroître rapidement la superficie de terres ensemencées en Sibérie occidentale et au Kazakhstan, ce qui eut pour effet de faire arriver près de deux millions de Russes au Kazakhstan. En six ans, ceux-ci défrichèrent 25 millions de terres agricoles au Kazakhstan. L'immigration russe réduisit la proportion de Kazakh à 29 % de la population de la région en 1962; ce taux avait presque doublé pour atteindre 53 % en 2001. Pivot géostratégique entre la Russie et l’Asie, le Kazakhstan devint une place forte militaire et nucléaire (quatrième puissance atomique de l’ex-URSS). C’est au Kazakhstan que se déroulèrent la majeure partie des essais nucléaires soviétiques, notamment dans les environs de Semeï.
Le Kazakhstan proclama sa souveraineté en octobre 1990 et le Soviet suprême fut dissous en août 1991.
Élu président par le Parlement en 1990, puis confirmé à ce poste au suffrage universel avec 95 % des suffrages (le 1er décembre 1991), Noursoultan Nazarbaïev — ancien premier secrétaire du Parti communiste et possédant la septième fortune mondiale — engagea son pays sur la voie de l’indépendance. Le Kazakhstan fut la dernière république d’Asie centrale à proclamer son indépendance, soit le 16 décembre 1991. 
Mais le pays se situa parmi les premiers à signer les accords de la constitution de la Communauté des États indépendants (CEI) et du commandement unique des forces stratégiques et conventionnelles. En 1992, le président Nazarbaïev redonna à la capitale, Alma-Alta, l'ancien nom turc qu'elle portait avant la conquête russe: Almaty. Le nouvel État du Kazakhstan adopta sa Constitution en janvier 1993. 
Le Kazakhstan mit en place une équipe gouvernementale nationaliste et s’engagea avec pragmatisme dans une transition en douce vers l’économie de marché et la recherche de la stabilité politique. La liberté de parole et de réunion fut accordée à tous les citoyens, sauf aux «extrémistes nationalistes», tant russes que kazakh. Toutes les activités susceptibles de fomenter des troubles ethniques furent interdites. Des relations étroites furent maintenues avec la Russie dans les domaines économiques, militaires et politiques. En mars 1992, les deux pays signèrent un accord octroyant à la Russie le contrôle du cosmodrome de Baïkonour (d'où sont partis le Spoutnik en 1957 et la fusée de Youri Gagarine en 1961), situé à proximité de la mer d’Aral, pour une durée de 99 ans, au prix de 115 millions de dollars US par an. 
Depuis l’indépendance, plus aucun essai nucléaire n’a été effectué. Selon les termes du traité de 1992, le Kazakhstan devait détruire toutes ses armes nucléaires ou les transférer sous contrôle russe dans les sept années à venir. 
Les premières élections parlementaires qui se tinrent en mars 1994, quoique contestées, accordèrent la majorité au parti du président Nazarbaïev. La détérioration de la situation économique provoqua la démission du premier ministre. La crise politique s’aggrava encore au début de l’année 1995 avec la décision de la Cour constitutionnelle d’invalider le scrutin de mars 1994 pour «vice de procédure». Le Parlement fut dissous par le président Nazarbaïev. Lors du référendum d’avril 1995, ce dernier obtint le prolongement de son mandat présidentiel jusqu’en 2001. La Constitution du 30 août 1995, adoptée par référendum se caractérise par un renforcement des pouvoirs du chef de l’État et par l’introduction du bicamérisme. Inspirée de la Constitution de la Ve République française, la Constitution kazakh fixe les grandes lignes de la politique linguistique de l'État, ce qui orientera la rédaction de plusieurs lois à caractère linguistique.
En 1998, Nazarbaïev transféra les pouvoirs publics de Almaty, appelée auparavant Alma-Ata, à Tselinograd, appelée la «Cité des Terres vierges», une ville située à la fois beaucoup plus au nord et beaucoup plus au centre. Il lui rendit, à elle aussi, son ancien nom kazakh, Akmola, signifiant «Mausolée blanc». Au bout d'un an, le président rebaptisa la capitale Astana, ce qui veut simplement dire «capitale». Le transfert de l'Administration centrale à Astana semble être un signe de règlement de compte avec le passé soviétique dans la mesure où Almaty était la capitale désignée par le Parti communiste soviétique de Moscou.
Le pays connut ensuite un grand malaise social, malgré un bilan positif de la politique d’austérité menée par le gouvernement depuis 1997. Les salaires n’ont pas été payés pendant des mois, les manifestations et les grèves se sont répétées. Ainsi, entre 1992 et 1997, quelque 1,6 million de personnes ont quitté le pays pour des raisons économiques, entraînant ainsi une baisse de la population de presque 200 000 personnes juste en 1997. Toujours en 1998, un accord a été signé entre la Russie, le Kazakhstan et l’Azerbaïdjan sur les conditions de partage des immenses réserves pétrolières de la mer Caspienne. Un autre accord avec la Chine a fixé la démarcation de leur frontière commune. Lors de l’élection présidentielle anticipée du 10 janvier 1999, le président Noursoultan Nazarbaïev a obtenu plus de 80 % des voix; la validité du scrutin a cependant été remise en cause par les instances internationales. En décembre de la même année, réunis à Istanbul au sommet de l’OSCE, le Kazakhstan, l’Azerbaïdjan, la Géorgie et la Turquie ont signé un accord pour la construction d’un oléoduc stratégique reliant Bakou (Azerbaïdjan) à Ceyhan (Turquie). Son ouverture était prévue pour 2004.
En 1997, le président Nazerbaïev a publié un ouvrage intitulé Kazakhstan - 2030, qui décrit au peuple l'avenir merveilleux qu'il connaîtra dans une trentaine d'années, à la condition de soutenir les choix du président actuel. Ce texte est devenu l'ouvrage de référence dans tous les milieux officiels. Des affiches ornent les rues des villes, notamment la nouvelle capitale Astana. Un Kazakh sur trois demanderait l'organisation d'un référendum pour que le «leader de la nation» soit réélu sans opposition jusqu'en 2020. Paradoxalement, le dictateur s'y opposerait sous prétexte que ce serait antidémocratique, le monde à l'envers pour cet homme qui muselle l'opposition et monopolise les médias, mais qui craint qu'un mandat de dix ans sans élection nuise à son image sur la scène internationale.  
Aujourd'hui il s'agit donc d'un pays qui s'ouvre au monde et qui veut se faire connaitre mais qui est dans les mêmes mains depuis trente ans, de plus en plus autoritaire, et dans lequel la liberté d'expression y est de plus en plus réduite. 
Au niveau institutionnel, le pouvoir exécutif est assuré donc par le Président qui est aussi le commandant en chef de l'armée; il peut proposer des amendements constitutionnels, il nomme et révoque le gouvernement, peut dissoudre le parlement et appeler au référendum lorsqu'il le souhaite. Le Premier Ministre est le chef du gouvernement. Lui et le Conseil des Ministres sont nommés par le président.
Le 17 mai 2007, le président Nazarbaev présentait au Parlement toute une série d'amendements constitutionnels en vue d'instaurer un "régime présidentiel-parlementaire" qui avaient pour but de renforcer un peu plus l'emprise du Président sur les institutions. Suite à ces amendements approuvés par le Parlement (constitué du Sénat et du Majilis) le Sénat compte à présent 47 sièges dont 15 sont nommés par le Président et le Majilis en compte 107 dont 98 élus au scrutin proportionnel  et 9 désignés par l'Assemblée des peuples du Kazakhstan.
Les partis doivent obtenir au moins 7% des suffrages pour être représentés au Majilis. 
Il revient au Parlement de donner son aval ou non à la nomination du Premier ministre par le Chef de l'Etat .
Le Parti Démocratique Populaire Nour-Otan est le parti le plus influent. Il détient 83 des 98 sièges du parlement. Les parti d'oppositions sont autorisés mais n'ont que très peu de chances d'obtenir un jour le moindre pouvoir. Les principaux partis sont : 
- Le Parti Démocratique Populaire 'Nour-Otan" (Rayon de soleil de la patrie) : centre, plus grand parti politique
- Le Parti Démocrate du Kazakhstan (Ak Zhol, la voie lumineuse) : centre, favorable aux réformes et au secteur privé
- Le Parti Communiste Populaire du Kazakhstan (KPK) : opposition, gauche
- Le Parti Le Parti Social Démocratique National : représente moins d'un pourcent des votes

Ainsi, l'avenir du Kazakhstan semble être lié au pétrole et au gaz naturel, puisque le pays compte l'une des plus importantes réserves mondiales de gaz et de pétrole. Le Kazakhstan en regorge, notamment autour de la mer Caspienne. La technologie soviétique ne permettait pas d'exploiter adéquatement ces gisements, mais les technologies américaines et européennes, quant à elles, devraient assurer une production importante pendant les premières décennies du XXIe siècle. Des oléoducs et des gazoducs, dont le tracé fait actuellement l'objet d'âpres négociations, devraient acheminer ces hydrocarbures vers les marchés occidentaux. 

Au niveau économique, en effet, la croissance  du Kazakhstan repose en grande partie sur les revenus du pétrole et du gaz (35% du PIB et 75% des exportations). Aujourd'hui, le Kazakhstan cherche à diversifier sa base industrielle et son secteur technologique, en particulier par le biais de partenariats avec des entreprises étrangères. En 2016, la croissance économique a été négativement affectée par le ralentissement des économies russes et chinoises et la baisse des prix des produits de base. Le Kazakhstan détient 75% des réserves d'hydrocarbures de la mer Caspienne (3% des réserves mondiales de pétrole, 1,7% des réserves de gaz) et pourrait devenir le cinquième producteur de pétrole du monde d'ici 2020, une fois le champ géant de Kashagan (40% des réserves prouvées du pays) devient pleinement opérationnel (avec une capacité d'extraction prévue pour atteindre 370 000 barils par jour d'ici la fin de 2017). Le Kazakhstan possède également la deuxième plus grande réserve d'uranium au monde (le plus grand producteur). Les principaux projets d'investissement dans les infrastructures publiques devraient stimuler le secteur de la construction.


En 2008, le pays a été gravement touché par la crise économique de 2008 à 2009, notamment en raison de la faiblesse de son système bancaire. Toutefois, le Kazakhstan a enregistré une forte croissance entre 2009 et 2013. Néanmoins, son système financier reste fragile. Le pays dépend des prix du pétrole, et l'économie repose encore essentiellement sur l'exportation du pétrole, malgré les efforts du gouvernement pour se diversifier. Depuis 2015, le Kazakhstan fait partie de l'Union économique eurasiatique (avec la Russie, la Biélorussie, l'Arménie et le Kirghizistan), ce qui pourrait faciliter cette diversification. En outre, le Kazakhstan se tourne davantage vers la Chine pour ses besoins de développement, tandis que la Chine a besoin du pays pour développer son projet «Route de la soie». Ainsi, été 2015, un terminal ferroviaire a été ouvert sur le côté chinois de la frontière. Le président kazakh, âgé de 75 ans, a été réélu en 2015 avec 97% des voix. Il semble préparer sa succession étant donné qu'il a nommé sa fille en tant que vice-première ministre.

Le Kazakhstan est ouvert au commerce international, qui représente 62% du PIB (OMC 2016). Les biens principalement exportés sont le pétrole et les produits pétroliers, le charbon, les métaux ferreux, les produits chimiques, les machines, les céréales, la laine et la viande. Ses principaux partenaires à l'exportation sont l’Union européenne, la Chine, la Russie, l’Ukraine et les Etats-Unis.

Le pays importe principalement des machines, des équipements électriques et électroniques ainsi que des produits alimentaires. La Russie est un partenaire important du Kazakhstan, tant sur le plan politique qu'économique. Les deux pays ont lancé des projets conjoints dans de très nombreux domaines, dont celui de l'énergie. Par ailleurs, depuis janvier 2015 le Kazakhstan, la Biélorussie, la Russie, l'Arménie et le Kirghizistan font partie de l’Union économique eurasiatique. Les principaux partenaires du Kazakhstan à l'importation sont la Russie, la Chine, l'Union européenne, l'Ukraine, et les Etats-Unis. Depuis novembre 2015, le Kazakhstan fait partie de l'OMC.
Alors que 75% des exportations du pays sont constituées d'hydrocarbures, le pays a pâti de la baisse des cours mondiaux en 2015 et 2016. Malgré un faible taux de croissance de la demande dans les principaux marchés d'exportation du pays, dont l'UE, la Chine et la Russie, les recettes d'exportation du secteur du pétrole et du gaz devraient augmenter en 2017.
Toutefois de lourdes contraintes fragilisent le potentiel économique du Kazakhstan. Il s'agit de son enclavement, de ses structures économiques obsolètes et d'une économie encore trop peu diversifiée. La manne pétrolière freine le processus de réformes structurelles. La corruption constitue un point négatif puisque le Kazakhstan est classé au 145ème rang sur 180 selon Transparency international.

Le Kazakhstan a besoin de diversifier son économie pour consolider sa croissance. Il doit attirer des investisseurs étrangers pour moderniser les infrastructures existantes et en créer de nouvelles. La situation économique est relativement bonne malgré un secteur financier touché par la crise financière. Le Kazakhstan dispose d'un fort potentiel économique et d'un système bancaire de qualité et d'une remarquable stabilité politique depuis l'indépendance.
La politique gouvernementale encourage l'investissement étranger depuis près de quinze ans (grâce aux lois de décembre 1994 et de février 1997) par des mesures telles que la réduction, voire l'exonération des taxes pour 5 ans, une subvention en nature de l'Etat, l'exemption partielle ou totale de droits et taxes pour les équipements, les matières premières et autres matériels nécessaires à l'installation de l'investissement. La loi sur les investissements de janvier 2003 garantit l'égalité entre investisseurs étrangers et locaux, la protection des droits des investisseurs et l'arbitrage des conflits. En pratique, il existe des clauses de garantie de stabilité, de garantie contre la nationalisation ou expropriation et le droit au rapatriement des bénéfices. L'agence Kazinvest joue un rôle essentiel pour les investisseurs étrangers qui doivent lui présenter leur projet.

Une nouvelle loi visant à apporter des améliorations importantes au climat de l'investissement au Kazakhstan est entrée en vigueur le 24 Juin 2014 et est applicable depuis le 1er Janvier 2015. La loi introduit un traitement préférentiel pour les investisseurs impliqués dans des «projets d'investissement prioritaires».

De plus, la prise de participation majoritaire au capital d'une entreprise kazakhe est autorisée sous réserve d'obtenir au préalable une autorisation auprès du Ministère de la Justice.

En outre, bien que le pays ait été le théâtre de crimes à caractère crapuleux, d’actions s’apparentant à du terrorisme et d’interventions souvent violentes des forces de l’ordre, en particulier dans l’Ouest du pays, il demeure globalement sûr. Il commence à participer à des manifestations internationales, comme l'Expo universelle qui s'est tenue à Milan il y a deux ans. Malheureusement, les problèmes concernant les droits de l’Homme sont nombreux au Kazakhstan; ils sont d’ailleurs décrits dans les rapports de Human Rights Watch, d’Amnesty International, de l’OSCE ou encore du Département d’État américain. De plus, le pouvoir politique, l’Administration, la police et le monde des affaires semblent intimement liés au Kazakhstan. Ces secteurs sont caractérisés par une corruption généralisée, d'autant plus que le président Nazerbaïev et son clan règnent en maîtres absolus. Par ailleurs, la famille du président contrôle de larges parts de l’industrie, du commerce et même des médias. On ne se surprendra pas que, dans ces conditions, l'omniprésence de l'État dans la vie sociale et politique du Kazakhstan soit incontestée et incontestable. Aux yeux de nombreux observateurs, l'appareil de l'État et son fonctionnement semblent être pratiquement les mêmes qu'à l'époque du régime soviétique.

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